vendredi 15 février 2019

LES TROUBLES DE LA PENSÉE


On classe les troubles de la pensée d'après le rythme.

 C'est le trouble du cours d'association. 

Les troubles de la pensée d'après la structure.

 Les productions pathologiques de la pensée qui comprennent

les idées délirantes ou le délire

 les idées directrices

 les idées obsessionnelles ou obsessions.

 

 LES TROUBLES DU COURS D'ASSOCIATION ou (TROUBLES DU RYTHME): L'accélération de la pensée 

Le ralentissement de la pensée.

 

 L'ACCÉLÉRATION DES PROCESSUS ASSOCIATIFS. 

 C'est l'augmentation du nombre d'association, leur facilicitation,  les représentations des malades sont accélérées. 

Le malade qui a l'accélération du cours de la pensée parle beaucoup, sans achéver une idée il passe à l'autre. Dans certains cas les pensées deviennent si rapides que le malade ne peut les exprimer par les mots, les malades laissent tomber des mots et quelques fois des phrases entières dans sa conversation, dans ce cas il s'agit de la fuite des idées. 

Ces troubles de la pensée caractérisent l'état maniaque, et se rencontrent le plus souvent dans la psychose maniaque dépressive.

 

 LE MENTISME. 

Dans ce cas le malade raconte qu'il perd la faculté de diriger sa pensée, ou observe un grand nombre de pensée, une affluence d'idée apparaissant malgré la décision du malade. Cet état se rencontre dans la schizophrénie.

 

 LE RALENTISSEMENT DE LA PENSÉE. 

Dans cette pathologie les idées se forment avec difficulté, sont peu nombreuses, leur contenu est pauvre et monotone, les malades y répondent après  la pause, la voix basse parfois par un seul mot. Il faut répéter beaucoup de fois la même question. 

Ce trouble de la pensée caractérise l'état dépressif, se rencontre souvent dans la psychose maniaque dépressive (phase dépressive) et dans la dépression d'autres origines. 

 

LE BOUCHAGE ou ARRÊT DES IDÉES (trous d'ans les idées). 

Les malades racontent que toutes leurs pensées disparaissent et réapparaissent au bout d'un certain temps, ce sont les trous dans les idées. Ce phénomène se rencontre dans la schizophrénie.

 

 LA VISCOSITÈ DE LA PENSÉE (la pensée circonstanciée ou lenteur de la pensée). 

Dans ce cas, la pensée se caractérise par l'incapacité de dégager l'important du secondaire, l'essentiel du contingent. Lorsque le malade expose quelque fois il cite un grand nombre de choses, de détails inutiles, il décrit avec application des choses insifignifiantes.

 Il s'appesantit trop longtemps sur les détails secondaires et parvient à  l'essentiel avec un grand retard, il est  ordinairement difficile d'écouter les conversations de ces malades (piétinement sur place). Elle se rencontre dans l'épilepsie. 

 

LA PERCÉVÉRATION DE LA PENSÉE. 

C'est la prédominance prolongée d'une idée quelconque, ainsi après une réponse juste à une première question cette réponse est répètée obstinément à d'autres questions sans rapport. 

Cette pathologie se rencontre dans les lésions organiques du cerveau exemple l'athérosclerose cérébrale, surtout après l'ictus  hémorragie, dans la démence sénile etc...

 LA STÉRÉOTYPIE DE LA PENSÉE.

 Dans ce cas les malades reviennent souvent dans leur propos aux mêmes mots et mêmes phrases et même idées. Elle se rencontre dans la schizophrénie.

 

 LES TROUBLES DE LA PENSÉE D'APRÈS LA STRUCTURE.

 

 L'INCOHÉRENCE DE LA PENSÉE.

 Dans ce cas, la pensée est constituée de liaisons chaotiques et privées de sens, correctement construites du point de vue grammaticale les phrases prononcées sont sans aucun rapport entre elles.

 Il est impossible de comprendre de tel malade. Dans les cas marqués il n'y pas de sens logique entre les mots, ce phénomène s'appelle (schizophagie) typique dans la schizophrénie (salade de mots). 

 

PENSÉE AUTISTIQUE (AUTISME).

 Il s'agit de la perte de contact avec la réalité, le malade est plongé dans son monde intérieur. Dans le discours du malade se rencontre le néologisme souvent extravagant, il arrive que le malade parle de choses étrangères au sujet de la conversation. Ce phénomène est typique pour la schizophrénie. 

 

LA SYMBOLISATION PATHOLOGIQUE DE LA PENSÉE.

 Dans ce cas le malade donne le sens particulier personnel aux choses aux objets aux mots aux actes quelconques, propre à la schizophrénie.

 

 LE RAISONNEMENT (LE CARACTÈRE RAISONNEUR).

 Il s'agit d'une propension à du raisonnement inutile, un besoin de philosopher sur de rien, sur des faits qui ordinairement ne nécessitent aucune attention (schizophrénie). 

 

L'AMBIVALENCE.

 Il s'agit de la coexistence de deux idées opposées (schizophrénie division de l'âme)... 

 

LES PRODUCTIONS PATHOLOGIQUE DE LA PENSÉE. 

 

LE DÉLIRE. 

C'est un jugement faux ne correspondant pas à la réalité provoqué par une raison morbide, et ne se soumettant pas à la critique. 

Il est impossible de le corriger en dépit de son opposition avec la réalité.

 Il existe une classification des idées délirantes d'après le contenu. 

Il existe trois groupes essentiels:

 les délires de grandeur

 de persécution 

d'humiliation volontaire. 

 

LES DÉLIRES DE GRANDEUR: 

comprend 

de richesse 

de réforme 

d'invitation 

de genialité 

de filiation

 de puissance

 amoureux ou érotique. 

Les malades s'imaginent être un grand chef d'armée, ou de grand savant inventeur,  ou d'homme riche possédant beaucoup d'argent etc... 

Dans les délires amoureux ou érotiques le sujet a l'intuition soudaine qu'il est aimé par une personnalité quelconque, alors il importune l'objet de son amour demande des démonstrations. 

 

LES DÉLIRES DE PERSÉCUTION.

 Il comprend:

 le délire de relations

 d'un influence physique 

d'empoisonnement 

de préjudice 

de quérulent.

 

 LES DÉLIRES DE RELATION.

 C'est l'un des plus fréquent, les malades affirment que certains objets et phénomènes sont en rapport direct avec eux. Si quelqu'un sourit, parle, le malade dit qu'il s'agit de lui et c'est de lui qu'on se moque. 

 

Dans LE DÉLIRE D'EMPOISONNEMENT, 

le malade imagine qu'on l'empoisonne et qu'on ajoute du poisson à leur aliment, cela peut leur amener à refuser de manger. 

 

Dans LE DÉLIRE D'INFLUENCE:

 les malades affirment qu'on agit sur  eux au moyen des rayons émis par  les machines spéciales ou par la radio et qu'on porte préjudice à leur santé. 

 

Dans LE DÈLIRE DE JALOUSIE

 le sujet a soudain la révélation de l'infidélité du conjoint, il pense que les yeux cernés, la fatigue sont la conséquences de l'excès sexuel de l'infidélité.

 

 LE DÉLIRE DE  QUÉRULENT. 

Dans ce cas les malades écrivent des des plaintes constantes, fréquentent des établissements divers pour obtenir le rétablissement de leur droit bafoué.

 

 LE DÉLIRE D'HUMILIATION VOLONTAIRE. 

Comprend: le délire péché 

d'auto-accusation 

hypochodriaque 

de négation. Dans ce cas les malades se considèrent comme des criminels. Ils affirment souvent que leur activité apporte un tort irrémédiable à l'État et à leur famille. Il ont souvent des idées de suicide qu'ils tentent de mettre en exécution. 

 

LE DÉLIRE HYPOCHONDRIAQUE.

 Dans ce cas le malade s'imagine des maladies inexistantes, exprime des craintes excessives au sujet de leur santé, affirment qu'ils mourront si des mésures urgentes ne sont prises à leur endroit, pour vérifier l'exactitude des paroles de médecin que leur santé n'est pas en danger, il pose des questions identiques à d'autres spécialistes, ils lisent des livres médicaux.

 

 LE DÉLIRE DE NÉGATION.

 Dans ce cas les malades affirment que leurs coeurs ont cesser de fonctionner depuis longtemps et qu'ils vont mourir, et que leurs stomacs sont en putréfaction. 

 

LA CLASSIFICATION DES IDÉES DÉLIRANTES D'APRÈS LEUR STRUCTURE: 

le délire primaire ou d'interprétation

 le délire sensoriel. 

 

LE DÉLIRE PRIMAIRE ou INTELLETUEL

 se déclenche à l'occasion d'un fait réel interprété de façon tendancieuse, le sujet donne aux choses anodines un sens hostile. Aux évènements qui le concernent pas une signification particulière. Ce délire survient tout d'abord comme un signe de perturbations de  l'activité mentale. 

Il se caractérise par l'absence d'affaissement intellectuel et par l'absence d'hallucinations. 

Ce délire se distingue par la stabilité et sa progression, les idées délirantes se développent et sont systèmatisés et monathèmatiques. Dans cette forme de délire les malades restent longtemps capables de travailler et dans la situation qui ne se rapporte au contenu de leur idée il se comporte correctement, le contenu de ce délire est varié: délire d'invention, de réforme, de jalousie, de quérulent, hypochodriaque, érotique.

 

 LE DÉLIRE SENSORIEL. 

Il s'accompagne dès le début d'autres symptômes de maladies mentales, agitations psychomotrices, troubles de  la conscience, troubles émotionnels. On trouve souvent à l'origine les hallucinations, le contenu du délire sensoriel peut être proche des évènements réels ou bien tout à fait fantastique, le plus souvent les idées délirantes sont extrêmement fragmentaires s'accompagnent d'anxiété de désarroi. 

 

LES IDÉES DIRECTRICES. 

Ce sont des jugements qui occupent une place prédominante dans la conscience ne correspondant pas à leur importance. Elles apparaissent dans les circonstances réelles et s'accompagnent de tensions émotionnelles excessives.

 C'est une transformation pathologique d'une réaction naturelle à des évènements réels,  exemple une conception originale acquiert dans la conscience l'importance d'une invention géniale si les circonstances deviennent favorables les idées durent, perdent leur intensité et disparaissent. 

 

LES OBSESSIONS. 

Ce divers états morbides qui se présentent sous de souvenirs désagréables, de diverses craintes, de peurs, de doutes, de désirs ou actes obsédants. Dans les états obsessionnels les malades conservent toujours leur esprit critique l'entourage. 

Dans ces d'ordinaire ils se rendent compte d'absurdité de leurs pensées actes craintes et luttent contre eux mais sont incapables de les surmonter. 

Ces états se rencontrent dans les névroses obsessionnelles et le tableau clinique de psychoses. Elles peuvent  apparaître et parfois chez les hommes saints d'esprit en période de fatigue, de l'épuisement chez les personnes normales, elles durent quelques heures ou jours chez des malades, peuvent durer des années où mois. 

Parmis les obsessions les craintes obsédantes se rencontre le plus souvent dans les phobies, les phobies sont variées et trop nombreux exemple certains malades ont peur de contracter une maladie infectieuse d'autres ont la crainte de traverser la rue, ou la place publique, ou de se trouver dans un local clos. 

 

LES SYNDRÔMES PARANOÏDES (SYNDRÔMES DÉLIRANTS). 

LE SYNDRÔME HALLUCINATOIRE PARANOÏDE. 

Il se compose d'hallucinations et de pseudo hallucinations, des idées délirantes souvent de persécution. 

 

LE SYNDRÔME DE KANDINSKI CLÈREMBAULT (LE SYNDRÔME DE L'AUTOMATISME MENTALE). 

Sa structure est la suivante: les pseudo hallucinations les délires de persécution et d'influence psychiques et physiques les sentiments d'emprise et de dénudation des pensées et des sentiments, c'est à dire le malade perd le sentiment que ses propres actes psychiques ne lui aappartiennent. 

Il a l'impression d'une influence étrangère constante, de forces imposées de l'extérieur. On distingue trois variantes essentielles de syndromes. 

L'Automatisme associatif:

 il comprend: 

le Mentisme 

l'apparition des idées étrangères imposées de dehors. Les symptômes de dénudation des sentiments c'est à dire l'entourage répète les idées  des malades et connaît même leur pensée les plus intimes. 

L'Automatisme cénesthopathique.

 Il se manifeste  par des sensations diverses souvent désagréables qui s'accompagnent de sentiments qui sont sont spécialement provoqués dans un but d'influencer, par exemple les malades racontent que les persécuteurs provoquent des brûlures, sensations, de pressions, l'excitation sexuelle.

 L'Automtisme Kinestésique. 

C'est l'aliénation des gestes et des actes c'est à dire le malade affirme que les gestes et les actes effectués par lui sont accomplis non selon sa propre volonté mais sous l'influence extérieur. 

Cette influence impose au malade de léver les mains, de tourner la tête, de chanter etc... 

 

LE SYNDRÔME PARANOÏAQUE. 

Il se compose uniquement du délire primaire selon le contenu ce sont: 

le délire d'invention 

de jalousie 

de persécution

 érotique.

 La conscience reste lucide, les hallucinations et les pseudo hallucinations, les phénomènes d'automatismes mentales y font défaut. 

 

LE SYNDRÔME PARAPHRÉNIQUE.

 Il s'agit de la combinaison de délires de persécution et d'influence avec le délire de grandeur et phénomènes divers de l'automatisme mentale, par exemple à coté des plaintes de persécutions et d'influence les malades expriment des idées de domination mondiale ou cosmique.

 Il s'appelle Dieu parmis les Dieux, maître de la terre, il promet un changement de climat dans la terre, il raconte de se rencontrer avec les martiens des entretiens avec eux.

 

 LE SYNDRÔME DE COTARD.

 Il se compose: 

des idées délirantes hypochodriaques

 de négation 

de ruine

 d'accusation

 d'auto accusation qu porte un caractère d'enormité.  Ces idées délirantes s'accompagnent de dépression souvent avec l'anxiété et l'agitation. 

Ce syndrôme se rencontre dans la psychose présénile et les  malades font des tentatives de suicide.

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